Le Caire islamique, d'Ibn Touloun à Mohamed Ali
(26 mars-1er avril 2026)


Comme chaque année, la SFA organise un voyage, en France ou à l'étranger. Cette année, la SFA visitera Le Caire islamique, d'Ibn Touloun à Mohamed Ali, sous la conduite d'Alexis Muller (architecte en chef des Monuments historiques)
Le voyage aura lieu du jeudi 26 mars au mercredi 1er avril 2026

Date limite d'inscription le 19 octobre

Voyage réservé aux sociétaires à jour de leur cotisation

Prix par personne en chambre double : 2 007 € hors vols à la charge des participants
Supplément pour chambre double à usage individuel: 505 €
Droits d'inscription dus à la SFA : 175 €
Informations complètes et ouverture des inscriptions dans les prochains jours 


Présentation  

 

Al-Qāhira - « la victorieuse » -, ville multiséculaire à la densité monumentale et patrimoniale exceptionnelle, fut le foyer des arts de l’Islam. C’est à l’ombre de ses mosquées, palais, maisons, fortifications et mausolées que la Société Française d’Archéologie vous propose d’explorer le développement de la ville et de son architecture, de la dynastie de Toulounides fondée au IXe siècle, jusqu’au règne de Mohammad Ali, gouverneur d’Egypte au début du XIXe siècle, considéré comme le fondateur de l’Egypte moderne.

Ibn Touloun fonda la dynastie des Toulounides en 868, après s’être détaché de Bagdad qui l’avait envoyé comme gouverneur en Egypte. Il fonda la ville d’al-Qatâ’i’ et édifia sa mosquée, qui est aujourd’hui la plus vaste et la plus ancienne du Caire. Son organisation et son minaret s’inspirent de la Grande mosquée de Samarra en Irak et de la Grande mosquée de Sousse en Tunisie. La visite de ce monument inaugurera le séjour.

A partir de 969, les Fatimides contrôlèrent l’Egypte et fondèrent Le Caire. La première enceinte en terre crue fut restaurée, consolidée puis renforcée en pierre à partir de 1169 en tenant compte des progrès de la poliorcétique. Nous en observerons le flanc nord ainsi que trois des portes principales : la Bab el-Futuh, la Bab al-Nasr et la Bab Zuwayla. De la période fatimide, nous visiterons les mosquées al-Aqmar et al-Salih Tala'i, qui remploient des colonnes antiques et conservent des fenêtres et des décors en stuc.

Saladin abolit le califat fatimide en 1171 et fonda la dynastie des Ayyoubides. Dès 1173, il édifia une citadelle sur l’éperon rocheux dominant la ville, formant à la fois le verrou de la nouvelle enceinte, le symbole du pouvoir et le lieu de résidence du sultan. La citadelle fut modifiée, améliorée et renforcée au cours des siècles et fut le siège du pouvoir jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Les Mamelouks devinrent maîtres de la Méditerranée orientale à partir de 1250. Ils produisirent une architecture minérale, dans une région où le bois est rare, avec une parfaite maîtrise de la stéréotomie. Les voûtes savantes rivalisent avec les appareils élaborés des arcs et plate-bandes, et avec les marqueteries de pierre et de marbre. L’architecture religieuse mamelouke sera illustrée par la découverte : de l’important complexe Qalawun, fondé en 1284 et comprenant un hôpital, une mosquée ainsi qu’un mausolée construit sur le modèle du Dôme du Rocher à Jérusalem ; du vaste sanctuaire du sultan Hassan édifié à partir de 1356 ; du cimetière nord où subsistent de nombreux mausolées mamelouks. L’architecture civile sera, elle, illustrée par la visite du palais de l’amir Taz édifié en 1352, du hammam Inal, construit en 1456 et du marché El Ghoury édifié en 1504.

En 1517, les Ottomans s’emparèrent du Caire mais maintinrent les chefs mamelouks en leur donnant le titre de « beys ». Ces derniers ne furent écartés du pouvoir qu’au XIXe siècle, provisoirement par Napoléon Bonaparte, puis définitivement par Mohammad Ali. Commencé peu avant l’arrivée des Ottomans, à partir de 1515, le complexe fondé par le sultan al-Mu’ayyad regroupe deux minarets édifiés au-dessus de la Bab Zuweila, deux mausolées, une madrasa et une mosquée qui prend pour modèle la mosquée fatimide al-Salih Tala'i. Les marqueteries de pierre et de marbre y côtoient celles en bois précieux, nacre et ivoire. L’architecture ottomane sera principalement illustrée par des maisons, dont celles occupées par le musée Gayer-Anderson qui présente la collection d’art et de mobilier accumulée par l’officier anglais. La céramique, les moucharabiehs et le dôme de la mosquée Abu al-Dhahab, construite entre 1772 et 1775, illustreront l’architecture cairote du XVIIIe siècle.

Enfin nous explorerons la mosquée Mohammed Ali construite entre 1830 et 1848 dans un style ottoman, reprenant le canon des mosquées impériales et fortement inspirée de la Mosquée bleue d’Istanbul. Du haut de la citadelle, nous bénéficierons d’un dernier panorama sur Le Caire.

Programme donné à titre indicatif, encore susceptible de modifications

26 mars :  Voyage France-Le Caire
27 mars :
-          mosquée Ibn Touloun
-          maison et musée Gayer-Anderson
-          palais de l’amir Taz
-          mosquée du Sultan Hassan
28 mars :
-          mosquée al-Salih Tala'i
-          Bab Zuwayla,
-          complexe du sultan al-Mu’ayyad
-          marché El Ghoury
-          mosquée Abu El Dhahab
-          maisons dites du « Luth arabe » et du « Beit el set Wasila »
29 mars :
-          journée libre permettant à chacun de visiter les pyramides de Guizeh, celles de Saqqarah, le Grand Musée Egyptien, le                   Musée Egyptien de la place Tahrir, le musée copte, le musée islamique, ou tout simplement de se reposer.
30 mars :
-          enceinte urbaine, Bab el-Futuh, Bab al-Nasr
-          mosquée al-Aqmar,
-          complexe Qalawun,
-          hammam Inal
-          palais du prince Bashtak
31 mars :
-          cimetière nord
-          citadelle du Caire, mosquées Mohammad Ali et Ibn Kalawun
1er avril : Voyage Le Caire-France